بالفرنسية تعارفا واتس أب فتزوجا ليخطفها أهلها


Nombre d’hommes politiques tripolitains ont dénoncé, hier, l’enlèvement qui s’est produit dimanche dernier à Tripoli, où des hommes armés, originaires de Baalbeck, ont kidnappé deux hommes et une femme qui se trouvaient dans un restaurant.

Dans les faits, une mère originaire de Baalbeck a invité sa fille, Sara Hassan, 20 ans, nouvellement mariée à Issa Abbous, 19 ans, habitant Tripoli, à déjeuner. La rencontre devait avoir lieu dans le quartier de Dam wal Farz de la capitale du Liban-Nord. Mais quatre véhicules ont encerclé le restaurant et des hommes armés ont enlevé la nouvelle mariée, son époux et le cousin de ce dernier.
Sara Hassan s’était mariée contre la volonté de ses parents. La famille de Sara avait tenté, en vain, à plusieurs reprises, de mettre un terme à l’histoire d’amour entre la jeune femme et son fiancé.
Dimanche, la mère de Sara lui avait donné rendez-vous dans le restaurant de Tripoli. Sara était accompagnée de son époux et du cousin de ce dernier, Omar Boustany. C’était un piège, et les trois ont été enlevés. Les deux hommes ont été relâchés au bout de quelques heures, alors que la jeune fille est restée auprès de sa famille, probablement contre son gré.

Joint au téléphone par L’Orient-Le Jour, Issa a raconté son histoire.
« Il y a quelques mois, j’ai fait la connaissance de Sara sur WhatsApp, indique-t-il. Elle avait composé un faux numéro. Nous avons tchatté durant des jours et nous nous sommes envoyé des photos. Puis nous avons décidé de nous marier. Je ne l’avais pas vue auparavant. Elle est donc venue chez moi à Tripoli et nous nous sommes mariés devant un cheikh sur-le-champ », dit-il.
Sara est étudiante à l’université, Issa, d’origine syrienne mais qui habite Tripoli avec sa famille depuis longtemps, ramasse de la ferraille pour gagner sa vie.
« Nous sommes tombés amoureux et nous avons passé un mois et demi de bonheur. Ses parents ont voulu la récupérer. Pas parce que je suis sunnite et elle chiite… Non, parce qu’ils n’ont pas accepté que leur fille quitte la maison de cette façon », affirme-t-il.
Issa n’a pas voulu donner des détails sur les circonstances de son enlèvement ou sur son lieu de détention. « Ils ont été très gentils avec moi et ils m’ont promis que je reverrai Sara et que nous resterons ensemble pour la vie », indique-t-il rêveur.

La famille Hassan a affirmé, de son côté, dans un communiqué que « Sara avait été portée disparue il y a un mois et demi, alors qu’elle se rendait à l’AUST de Zahlé. Nous avons appris qu’elle a été enlevée et emmenée de force à Tripoli par Issa Abbous qui est d’origine syrienne qui tentait de la vendre à un groupement takfiri ».
« Nous avons tenté d’entrer en contact avec son ravisseur, en vain. Nous nous sommes vus dans l’obligation de venir armés à Tripoli pour la sauver », ont-ils dit.
L’enlèvement a provoqué un tollé à Tripoli.
Samir Jisr, député de la ville, a dénoncé « l’enlèvement de Tripolitains par des hommes armés en plein jour. Ce kidnapping porte atteinte à la sécurité de Tripoli », a-t-il indiqué, appelant les « autorités à agir et à arrêter les ravisseurs ».

De son côté, Mohammad Kabbara, également député de Tripoli, s’est demandé « comment les ravisseurs armés qui détenaient trois personnes dans leurs voitures ont réussi à franchir des centaines de kilomètres sans être arrêtés, alors que les forces de sécurité dressent des barrages dans tous les quartiers de Tripoli ». « La capitale du Liban-Nord a été dimanche la cible d’une importante brèche sécuritaire. L’État doit agir pour ne pas consacrer la loi de la jungle qui sévit dans le pays et où un groupe qui détient les armes se croit tout permis. Il faut que l’État soit juste et qu’il arrête et traduise en justice les ravisseurs », a-t-il souligné en conclusion.
Source: L’orient le jour

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