De nouveaux objets ont été détectés par un satellite français aux confins des océans Indien et Austral, où une opération d’envergure a été déclenchée dimanche 23 mars pour retrouver des débris du Boeing 777 de Malaysia Airlines qui a mystérieusement disparu il y a plus de deux semaines.
La Malaisie a annoncé dimanche 23 mars avoir reçu de la France des données satellitaires ayant détecté des objets flottants dans la principale zone de recherche, à 2.000-2.500 km au sud-ouest de la ville australienne de Perth. On y voit “ce qui ressemble à des objets à proximité du couloir sud”, zone possible d’une chute de l’avion, a indiqué le ministère malaisien des Transports dans un communiqué.
Ces données ont été transmises à l’Australie qui coordonne désormais les recherches et le ministère n’a pas fourni de précisions sur la taille, le nombre ni la localisation de ces objets flottants.
Elles s’ajoutent à celles obtenues par satellite les 16 et 18 mars quelque part entre la pointe sud-ouest de l’Australie et l’Antarctique. Certains éléments ont été aperçus samedi par un appareil civil.
“Des signes très crédibles et il y a un espoir croissant”
Il s’agit d'”un certain nombres d’objets proches les uns des autres dans la zone de recherche australienne” qui s’étend sur quelque 59.000 km2 dans une région parmi les plus inhospitalières de la planète, a indiqué le Premier ministre australien Tony Abbott.
“Il est encore trop tôt pour être certains, mais, de toute évidence, nous avons maintenant des signes très crédibles et il y a un espoir croissant, pas plus qu’un espoir, que nous sommes proches de savoir ce qu’il est advenu de l’avion,” a-t-il dit.
Pas de nouvelles images de débris
Le ministère français des Affaires étrangères a expliqué qu’un satellite français avait détecté des “échos radar réalisés par un satellite”, précisant qu’il n’y avait pas encore d’images de débris.
“Dans le cadre des recherches effectuées par la France à la suite de la disparition de l’avion de Malaysian Airlines, des échos radar réalisés par un satellite ont permis de repérer des débris flottant dans une zone de l’Océan indien située à environ 2.300 kilomètres de Perth en Australie”, selon un communiqué de ce ministère.
“Ces éléments ont été immédiatement transmis aux autorités malaisiennes qui sont en charge de la coordination des recherches”, a souligné le Quai d’Orsay, notant que Paris a mobilisé des moyens satellitaires supplémentaires susceptibles de permettre de disposer d’images.
Une palette en bois et des sangles de différentes couleurs
L’Autorité australienne de sécurité maritime (AMSA) qui coordonne les recherches a pour sa part confirmé “la première observation visuelle” intéressante dans la région depuis que des avions australiens, américains et néo-zélandais ont commencé leurs rotations jeudi.
Le coordinateur des opérations aériennes de l’AMSA, Mike Barton, a évoqué “une palette en bois et un certain nombre d’autres pièces indéfinies autour d’elle”, notamment des sangles de différentes couleurs.
Les palettes de bois sont communes dans les cargaisons des avions de passagers et de fret.
Un P3-Orion de l’armée de l’Air australienne équipé d’instruments d’observation électro-optique a été envoyé samedi pour enquêter sur ces observations, mais n’a vu que des “bouquets d’algues”, a néanmoins ajouté l’AMSA.
Source: le Nouvel Observateur